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Le cours de l'or reste ballotté au gré de l'humeur des marchés mondiaux

Prix de l'or février 2016Le prix de l'or a connu une semaine agitée, poursuivant jusqu'à mercredi sa consolidation de la semaine précédente en raison d'un regain d'inquiétudes sur l'économie mondiale avant de souffrir de bonnes données américaines vendredi.

Jusqu'en milieu de semaine, "les craintes grandissantes de vulnérabilité de l'économie mondiale, combinées à une vague d'aversion au risque alimentée par la dégringolade des cours du pétrole, ont fourni aux acheteurs d'or une base pour porter les cours vers leurs sommets de (début) février", a observé Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Le prix du métal jaune a en effet profité d'un afflux d'investisseurs cherchant la sécurité que représente l'or à leurs yeux du fait d'une hausse de l'aversion pour les actifs risqués en Europe et aux États-Unis.
Le cours de l'once d'or a cloturé à 1.226,50 dollars au fixing du vendredi soir, contre 1.231,15 dollars vendredi précédent .

Le cours de l'once a dans un premier temps été porté par un regain d'incertitudes par l'avenir du Royaume-Uni au sein de l'Union européenne (UE) après le ralliement du très influent maire de Londres Boris Johnson au camp des partisans du "Brexit", la sortie de l'UE.

Les dissensions entre le Premier ministre conservateur David Cameron et des ténors du parti comme M. Johnson ont accru les incertitudes à quatre mois du référendum sur l'appartenance du pays à l'UE, et renforcé les inquiétudes sur les perspectives économiques britanniques et européennes et sur l'avenir même du projet européen en cas de départ du Royaume-Uni.

Puis, "les données économiques décevantes en provenance des États-Unis ont de toute évidence joué un rôle dans la hausse des cours", ont relevé les analystes de Commerzbank.

La contraction inattendue de l'activité dans le secteur des services en février aux États-Unis annoncée mercredi a ainsi été la principale donnée à ébranler la confiances des investisseurs.

Le cours de l'once d'or est montée mercredi à 1.253,47 dollars, son niveau le plus fort en deux semaines et se rapprochant d'un sommet en un an atteint le 6 février (1.263,47 dollars).

Mais la roue a tourné vendredi après la révision à la hausse de la croissance économique des États-Unis au quatrième trimestre, la hausse du produit intérieur brut (PIB) ralentissant finalement moins que prévu selon une deuxième estimation.

Ainsi, l'or mais aussi l'argent - vu traditionnellement comme une alternative moins chère au métal jaune - ont ainsi fini la semaine en légère baisse.