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Le prix de l'or poursuit sa baisse malgré un rebond en fin de semaine

Prix de l'orLe prix de l'or a poursuivi son recul cette semaine en raison de l'anticipation d'une hausse des taux d'intérêts américains même s'il a amorcé un rebond en fin de semaine avec les incertitudes sur la Grèce et l'affaiblissement du cours du dollar.

Le cours de l'or a commencé la semaine en baisse, toujours porté par une bonne conjoncture économique aux États-Unis après un solide rapport sur l'emploi américain vendredi 6 février.
Le prix de l'or est ainsi tombé mercredi à 1216,84 dollars la tonne, son niveau le plus faible en un mois.
Le prix de l'or pour une once a terminé à 1.232,50 dollars vendredi au fixing du soir, contre 1.241 dollars le vendredi précédent.

"Toutes choses égales par ailleurs, une hausse anticipée des taux d'intérêts de la banque centrale américaine devrait entamer les cours des métaux précieux, en particulier l'or et l'argent", a observé Julian Jessop chez Capital Economics.

L'optimisme sur la santé de la première économie mondiale pousse les investisseurs à privilégier des actifs plus rémunérateurs mais aussi plus risqués et à se détourner ainsi de la valeur refuge par excellence que représente l'or à leurs yeux.

Concernant le marché physique, le rapport du Conseil mondial de l'or (CMO) publié jeudi a fait état d'une baisse de 4% de la demande mondiale d'or (bijoux, pièces et lingots) en 2014, à 3924 tonnes.

"Le rapport est dans l'ensemble en ligne avec les attentes", ont souligné les analystes d'UBS.

Cette légère baisse est surtout attribuée à la contraction de la demande mondiale de bijoux, qui a diminué de 10% en 2014, à 2153 tonnes. Les bijoux constituent toujours la plus grosse part de la demande d'or à l'heure actuelle.

Mais c'est la baisse de la demande chinoise qui a été la plus spectaculaire, diminuant de 33% en 2014, à 814 tonnes, par rapport à l'année précédente - qui avait été exceptionnelle.

Le métal précieux a toutefois amorcé un rebond en fin de semaine en raison du retour des inquiétudes sur la Grèce mais aussi de l'adoption d'un taux d'intérêt directeur négatif par la Banque de Suède, qui ont quelque peu éclipsé un cessez-le-feu en Ukraine.

La zone euro a constaté mercredi son total désaccord avec Athènes, qui veut tourner la page de l'austérité et alléger sa dette, lors d'une réunion extraordinaire de l'Eurogroupe qui s'est achevée sans la moindre avancée.

Les parties se sont toutefois ensuite rapprochées d'un compromis sur la suite à donner au programme de financement de la Grèce, le Premier ministre Alexis Tsipras ayant jeudi plaidé sa cause devant ses homologues et notamment la chancelière allemande Angela Merkel.

"Il y a désormais des signes montrant qu'Athènes et les autres pays de la zone euro pourraient s'accorder sur un compromis concernant les désaccords sur la Grèce. Toutefois l'or devrait rester en forte demande grâce à la persistance des incertitudes dans ce contexte", ont remarqué les analystes de Commerzbank.

Le prix de l'or a également profité vendredi d'un affaiblissement du dollar, qui en rend l'achat relativement moins onéreux pour les détenteurs d'autres devises.