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Des courtiers de JPMorgan accusés d'avoir manipulé le marché des métaux précieux

Prix de l'or septembre 2019Trois traders de la grande banque américaine JPMorgan Chase ont été accusés lundi par la justice américaine d'avoir manipulé les cours des métaux précieux pendant au moins huit ans.



A divers niveaux de responsabilité, ces courtiers et leurs complices achetaient et vendaient de l'or, de l'argent, du platine et du palladium sur le marché des métaux précieux depuis les bureaux de New York, Londres et Singapour, ont détaillé le département de la Justice et l'agence en charge de la régulation du marché des matière premières, la CFTC, dans des communiqués séparés.

Parmi les accusés figurent Michael Nowak, en charge de la division s'occupant du courtage des métaux précieux à JPMorgan, ainsi que les courtiers Gregg Smith et Christopher Jordan, ce dernier ayant quitté l'établissement en 2009.

Trois autres courtiers impliqués ont plaidé coupable.

Les autorités leur reprochent principalement d'avoir passé des milliers d'ordres qu'ils n'avaient pas l'intention de mener à terme. Ils apportaient ainsi aux autres acteurs du marché une image erronée de l'offre et la demande réelles sur le marché.

"Ces informations fausses et trompeuses avaient pour but (...) d'inciter d'autres acteurs du marché à réagir aux changements dans les équilibres apparents de l'offre et de la demande en achetant et en vendant des contrats à terme sur les métaux précieux à des quantités, à des prix et à des moments qu'ils n'auraient peut-être pas utilisés autrement", estime l'accusation.

Les autorités accusent également les employés de JPMorgan d'avoir escroqué certains clients de la banque ayant passé des ordres spécifiques en poussant frauduleusement les prix dans un sens ou dans l'autre pour permettre à l'établissement de gagner de l'argent ou d'éviter d'en perdre sur ces ordres.

L'ensemble de ces manipulations a rapporté à la banque "au moins des millions de dollars" et a engendré "des dizaines de millions de dollars de pertes", a estimé le procureur général adjoint du département de la Justice, Brian Benczkowski, sans donner d'autre précision. Il a souligné, lors d'une conférence téléphonique, que l'enquête se poursuivait.