Menu

Le prix de l'or baisse lesté par un dollar fort et les doutes sur la Grèce

Prix de l'or mai 2015Le prix de l'or a poursuivi sa dégringolade cette semaine, lesté par la progression du dollar, malgré les incertitudes sur la capacité de la Grèce à rembourser sa dette au Fonds monétaire international (FMI) qui alimentent les craintes d'une sortie du pays de la zone euro.

Le cours de l'once d'or n'a pas réussi à se dégager de la pression du dollar, atteignant jeudi son plus bas niveau en près de trois semaines, à 1180,15 dollars.
Le cours de l'once d'or a cloturé à 1191,40 dollars au fixing de ce vendredi soir, contre 1204 dollars vendredi dernier .

"Le dollar considérablement plus fort est le premier responsable de la baisse de l'or et des autres matières premières libellées en dollar", a noté Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.

Un renchérissement du billet vert rend en effet l'or moins attractif car plus onéreux pour les investisseurs munis d'autres devises.

Le dollar a retrouvé de la vigueur grâce à des commentaires de la présidente de la Réserve Fédérale américaine (Fed) Janet Yellen en fin de semaine dernière, et à de bons indicateurs économiques aux États-Unis.
La révision à la baisse du Produit intérieur brut (PIB) américain au premier trimestre 2015, avec un recul de 0,7% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, reflétant une nette détérioration par rapport à l'expansion de 2,2%, n'a pas beaucoup aidé le métal jaune même si elle a un peu pesé sur le dollar.

Même les inquiétudes grandissantes sur la Grèce, alimentées par des propos de la directrice du FMI, Christine Lagarde, qui a reconnu jeudi que la sortie du pays de l'euro était une "possibilité", n'ont pas suffi à aiguiser l'appétit des investisseurs pour l'or. Ces derniers ont semblé bouder le métal souvent considéré comme la valeur refuge par excellence.

"Nous nous approchons d'un weekend important pour les négociations entre la Grèce et ses créanciers, alors qu'une échéance de remboursement prévue le 5 juin de 300 millions d'euros au FMI approche à grands pas", a commenté Craig Erlam, analyste chez Oanda.

"Le prix de l'or n'a pas profité de la baisse du cours du dollar ni de son statut de valeur refuge car les optimistes, qui pensent qu'un accord sera trouvé pour la Grèce, et les pessimistes, sont engagés dans un bras de fer serré", a constaté Michael van Dulken, analyste chez Accendo Markets.